La vulnérabilité est ce qui nous relie les uns aux autres.
Tous les êtres vivants l’expérimentent chaque jour sans même en avoir conscience. Elle est intimement liée à notre condition de mortels. L’ignorer revient à croire que nous vivrons infiniment dans un monde fini.
Notre société a décidé, il y a longtemps, de la combattre au lieu de l’accueillir et d’en prendre soin. À grands coups d’injonctions de performance, de bien-être, de compétitivité et de croissance¹ il nous est proposé de dépenser une énergie considérable à nous entourer de croyances limitantes, de carapaces blindées et autres remparts contre les autres.
L’Autre, reflet de notre propre vulnérabilité
Cet Autre, nous ne sommes plus capables de le rencontrer dans sa singularité. Comment pourrions nous alors en prendre soin ?
Une des réponses pourrait être de prendre soin de sa vulnérabilité en prenant soin de soi.
Il ne s’agit pas de ne plus ressentir ni la peur, ni la colère, ni la tristesse ou les tensions, et les angoisses. Au contraire, il s’agirait plutôt de nous autoriser à les accueillir, à nous asseoir un instant près d’elles. Les questionner pour les comprendre. Les considérer pour les adoucir.
Les émotions sont nos précieuses conseillères, elles nous rappellent que nous avons en nous une capacité étonnamment puissante à résonner avec le monde.
Chaque individu peut trouver en lui les réponses les plus adaptées à ses besoins, d’autant plus facilement² s’il est accompagné par un professionnel. Ces réponses permettent à celui qui les cherche de devenir véritablement auteur de sa vie. Il pourra alors construire une réalité qui lui est propre, tout en respectant la réalité de ceux qui l’entourent. C’est à dire dans le respect de l’écologie humaine.
Devenir acteur-responsable du bien vivre ensemble
Les différents enjeux sociétaux de notre civilisation mondiale entraînent un questionnement autour du sens de l’action, notamment dans l’espace dédié au travail, et de ses conséquences sur l’environnement.
La reconnaissance de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS), la mise en place de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE), la prise en considération des Risques Psycho-Sociaux (RPS) et les actions de préventions disponibles pour y répondre, l’utilisation de plus en plus répandue du coaching professionnel, sont autant de signes de l’évolution des consciences liée à des besoins d’écologie personnelle et collective. Car, selon moi, l’écologie humaine est indissociable de l’écologie physique de la planète.
Chacun d’entre nous est acteur-responsable du bien vivre ensemble dans l’entreprise (et par extension dans la société). Cette conscience, une fois acquise et associée à l’adoption de comportements en accord avec elle, favorise une ambiance de travail propice au développement de l’excellence : la sienne, celle des autres et, par ricoché, celle de l’entreprise. C’est là que le coach professionnel trouve son utilité, en accompagnant les individus sur le chemin de la découverte de cette excellence humaine disponible en chacun.
Pour conclure je me permets de vous offrir une question :
Suffirait-il de prendre soin de soi pour prendre soin des autres, de l’entreprise et donc de notre société ?
Je vous invite à vous attarder quelques minutes sur cette phrase interrogative, à la laisser résonner en vous. Peut-être vous conduira-t-elle vers votre vulnérabilité ?
¹ Croissance économique, y compris celle dite « durable ». ² « facilement » ne veut pas dire sans l’inconfort inhérent à toutes les démarches d’introspections.
Pour aller plus loin : à lire : – « Le pouvoir de la vulnérabilité » de Bréne Brown
– les ouvrages de Thomas d’Ansembourg http://www.thomasdansembourg.com/livres/
à voir : https://www.ted.com/talks/brene_brown_on_vulnerability?language=fr